1 décembre 2025

Ce mercredi 12 novembre 2025, la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et des Affaires humanitaires, Mme Zara Mahamat Issa, a été entendue à l’Assemblée nationale lors d’une séance de questions orales avec débat consacrée à la situation sociale au Tchad.

La session, tenue au Palais de la démocratie, a été présidée par le président de l’Assemblée, Ali Kolotou Tchaïmi, en présence du secrétaire général adjoint du gouvernement chargé de la Promotion du bilinguisme, M. Saleh Bourma.

La principale question a été soulevée par la députée Amina Yaya Tidjani, qui a pointé du doigt le décalage entre les annonces gouvernementales en matière de solidarité et les réalités vécues sur le terrain.

Selon elle, malgré les efforts du gouvernement et l’appui de partenaires techniques et financiers, les aides destinées aux populations vulnérables, notamment les sinistrés des catastrophes naturelles et les victimes de la destruction des champs par les pachydermes, tardent à produire des effets concrets.

« Le ministère de l’Action sociale est un pilier essentiel dans la gestion des situations humanitaires et l’amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables.

Pourtant, les résultats restent faibles, alors que des moyens importants sont mobilisés chaque année », a-t-elle dénoncé.Dans sa réponse, Mme Zara Mahamat Issa a reconnu l’ampleur des défis auxquels fait face son département.

Elle a mis en avant les contraintes logistiques, la lourdeur administrative et l’ampleur des besoins sur le territoire. La ministre a toutefois insisté sur les actions entreprises, notamment dans les zones touchées par les inondations, les déplacements internes de populations, et les catastrophes environnementales. Elle a cité des distributions de vivres, des aides médicales et des appuis psychosociaux comme exemples d’interventions menées.

Elle a par ailleurs appelé à une meilleure coordination entre les différents acteurs humanitaires et les collectivités locales, soulignant que la réponse aux urgences nécessite une approche multisectorielle et une collaboration étroite entre les services de l’État et les partenaires.

La séance a permis d’ouvrir un débat sur la nécessité d’évaluer l’efficacité des politiques sociales en cours et de renforcer la transparence dans la gestion de l’aide humanitaire.

Plusieurs députés ont pris la parole pour encourager une réforme structurelle du ministère, afin de rapprocher les services sociaux des populations, en particulier dans les zones rurales.

Ce passage devant l’Assemblée nationale témoigne de l’importance croissante accordée aux enjeux sociaux dans un contexte national marqué par la vulnérabilité économique, les changements climatiques et les tensions sécuritaires.

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