1 décembre 2025

Faut-il soutenir le “palu” qu’on connaît déjà ou bien la “peste” qui serait probablement plus dangereuse ? s’interroge le journaliste et écrivain Ahmat Adoum Moussa

Le 10 octobre 2025, le président du comité d’organisation du 5ᵉ congrès ordinaire du Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT) a lancé officiellement l’appel à candidatures pour le renouvellement des instances dirigeantes de l’institution.

Neuf jours plus tard, le 19 octobre, une coalition de 156 organisations de jeunesse, baptisée « Jeunesse et Synergie », a annoncé son soutien à la candidature du président sortant, Abakar Allamine Dangaya, en lice pour un second mandat.

Surnommé par certains internautes « le Paul Biya de la jeunesse », en référence à sa volonté de rester à la tête du CNJT après un premier mandat de quatre ans, le candidat divise l’opinion.D’un côté, ses partisans saluent son audace, sa parole libre face aux autorités et son engagement pour la cause des jeunes.

De l’autre, ses détracteurs dénoncent une longévité injustifiée et appellent à un renouveau. Mais dans une démocratie, la divergence d’opinions est saine. Encore faut-il que cette diversité s’exprime dans le respect mutuel et la recherche de l’intérêt général.

Ce congrès intervient dans un contexte où la jeunesse tchadienne est confrontée à de multiples défis : chômage, marginalisation, manque d’opportunités… Mais elle est aussi minée de l’intérieur par des attitudes nuisibles telles que l’hypocrisie, la jalousie, ou encore la quête de privilèges personnels au détriment du collectif.Dans ce climat, l’élection à venir devrait être l’occasion d’un sursaut.

Le moment est venu de choisir des leaders intègres, compétents et déterminés à porter la voix des jeunes.

Comme le résume bien le journaliste et écrivain Ahmat Adoum Moussa : « Mieux vaut prescrire des médicaments à un palu que l’on connaît déjà, plutôt que d’attraper une peste dont les ravages pourraient être bien pires. »

Un choix crucial attend donc les congressistes : consolider une continuité perfectible ou risquer l’inconnu.

À eux de trancher, en toute conscience.

Partagez sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *